

Citoyen.
Il ne fait aucun doute que la joie d’être libéré du joug « BONGO-PDG » est palpable depuis le 30 août dernier et tous les « gabonais normaux », ceux sur place et ceux de la diaspora, sont admiratifs de l’élan avec lequel le Général Brice OLIGUI NGUEMA entend conduire la période de Transition (non encore définie).

Entre arrestations de certaines personalités qui avaient érigés la cleptomanie et les crimes de toute sorte en véritable religion, les échanges francs et les rencontres à coeur ouvert, sans manichéisme aucun, avec le patrona, la société civile, les « leaders religieux », la presse, Albert ONDO OSSA, en présence de plusieurs autres personnalités de l’ancien régime, on note les annonces suivies d’effets immédiats de certaines mesures, en attendant d’autres.

Cette joie qui atteint un peu plus chaque jour un niveau paroxismique s’explique sans effort et nul ne saurait enlever au « Gabonais normal » sa ferveur à soutenir son « Moïse ». C’est un fait et les familles, biologiques et idéologiques de Jean-Remy YAMA et des autres délivrés de la prison arbitraire ne pourraient en dire moins aujourd’hui.

Le Général Brice OLIGUI NGUEMA est en effet plébictité car en une semaine seulement, il a fait la démonstration de ce que la volonté permet tout ce qui est humainement possible, mieux encore, lorsqu’on a le pouvoir et que l’on porte haut les intérêts du Peuple souverain.

Toutefois, l’euphorie ne doit pas brouiller l’horizon, encore moins le passé car, comme le dit notre fier patrimoine Pierre-claver AKENDENGUE, cet honnorable combattant de la Liberté, « Pour savoir où tu vas, il faut savoir d’où tu viens« . Cette sagesse, le Général Président de la Transition semble l’avoir compris et pour témoin, il érige ce que je désigne « Gabonisation » à travers la Restauration, l’inclusivité, comme son cheval de bataille, conscient de ce que le pays a soufert de graves malversations de la part de ses propres fils.

Oui, les blessures sont profondes mais le pansement n’efface pas la cicatrice, à défaut d’une greffe parfaitement réalisée.

Peuple Gabonais, je vous en conjure, n’en faisons pas un monstre !
Nous étions encore hier, nombreux, à présenter Ali BONGO ONDIMBA comme le seul et l’absolu par lequel le Gabon arriverait à son salut. Vous étiez là, presse comme collaborateurs, adhérants comme militants, populations et mêmes intellectuels ou simples diplômés, « artistes kounabélistes » et pseudo hommes de Dieu, à vendre à ce dernier un rêve dont vous seuls en aviez la folle substance : « l’émergence d’un Gabon immergeant ».

Vous lui chantiez louanges et gloires au rythme du « Oyé oyé !!! », lui faisant croire qu’il était plus un « Messi » qu’un simple petit humain. Vous lui disiez « oui » lorsqu’il lui fallait savoir le contraire. Vous en avez fait le champion absolu et avez traité les autres Gabonais comme les restes d’une boite de conserve avariée.Les raisons de tous ces égarements sont connues, notamment pour certaines, mais qu’en est-il de celles qu’on ignore ?

« Dieu merci », peut-on s’exclamer, le Président de la Transition gabonaise est un Militaire que la gestion du pays, pendant toutes ces années proche du pouvoir, n’a bien heuresement pas réussi à « dégaboniser ». Il n’est donc pas dupe, et, à raison gardée, il reste et demeure un « homme », n’en déplaise !

Il est d’autorité publique que tout homme aime se voir flatter l’égo. C’est ce à quoi nombreux parmi nous ont occupé toute leur vie durant le règne du pouvoir déchu, qu’ils ignorent complètement désormais comment vivre ou survivre dans cette nouvelle ère comme les gabonais ont pu s’en apercevoir à l’occasion d’une recente vidéo d’un cassique de la politique de l’ancien temps, suivez mon regard !
Le Général Brice OLIGUI NGUEMA est plus que lucide, n’essayer pas d’en faire un Léviathan. Il n’a besoin que de voir l’accompagner, un Peuple qui a véritablement soif de Restauration. Pas de louanges griotiques au substrat négativement fertile. Que la dignité de tous soit restaurée et faisons le travail pour lequel l’espoir de ce Monsieur, véritable Homme d’Etat, brille comme la couleur Jaune de notre drapeau.

« Au coeur de la forêt », puissions-nous tous sortir de la « Zoopolitique », le Gabon en a besoin.

« Je ne serai heureux que lorsque les gabonais seront heureux. » Rendons un vibrant hommage à l’auteur de cette phrase, qui, où qu’il soit, devrait sans rechigner, s’extasier comme nous actuellement, mais avec l’esprit clair et la tête sur les épaules.
