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L’afrocentrisme comme outil de repositionnement de l’Afrique sur la scène internationale

Il s’est tenue au sein de l’Université Omar Bongo, une journée scientifique organisée par le parcours doctoral Histoire des Relations Internationales du Département d’Histoire et Archéologie, ce samedi 10 septembre 2022.

Photo affiche de la journée doctorale

Déroulée en 2 phases dont la première a porté sur des exposés au tour du thème central : « L’Afrique » dans les Relations Internationales, au titre des communications, celle du président de l’organisation, le chercheur en Histoire des Relations internationales développant les Relations Inter-Africaines (RIA), M. Comlan OWOULA, a particulièrement retenu l’attention de notre rédaction du fait de son caractère novateur dans les conceptions scientifiques au niveau national. Seconde Phase : Exposé de l’imminent Professeur Jean-François OWAYE sur les Relations Inter-Africaines sous le sujet « L’Afrique : un continent marginalisé.

Comlan OWOULA

Intitulée « L’Afrique dans les Relations internationales : essai d’une perspective afrocentriste », le spécialisant sur les questions de Gouvernance, de Paix et de Sécurité africaines a présenté une communication panoramique entre Histoire profonde, temps modernes et contemporains en rappelant que le continent a toujours été un acteur des Relations internationales mais qu’au fort du contexte
international actuel, il urge de redéfinir ses approches paradigmatiques et autres outils de projection sur la scène internationale pour la construction d’une posture plus influente. En investissant la théorie afrocentriste, qu’il emprunte à des pionniers, le chercheur reconnait la justesse de cette orientation qui met l’Afrique au centre des préoccupations selon qu’elle arrive à se redéfinir elle-même pour l’émergence d’une Afrique forte culturellement. Par ailleurs, son propos opère-t-il un large dépassement selon que l’afrocentrisme rejette toute posture relevant de « l’afro-idéalisme » qui condanme le continent au choix de « l’in-domination ». C’est dans cet abécédaire, entre néologismes et volonté de postuler une Afrique résiliente qu’il interpelle les autorités gabonaises en particulier et continentales en général. En effet, l’Afrique dans les Relations internationales devrait pouvoir s’y singulariser, non plus comme acteur de seconde zone, reservoir de toutes les expérimentations prédatrices de l’Occident, et débouché des brocantes qui retardent son réel développement, tant mental, économique, social qu’infrastructurellement. « Il faut repenser l’Ecole Africaine à partir de nos savoirs endogènes »

Photo assistance

Aussi, soutient-il que pour l’atteinte d’un pareil objectif, il est primordial de cerner « l’Afrique » en qualité d’acteur des Relations internationales dès lors que seuls les Etats, pris individuellement ou institutionnellement en sont sujets et non le continent qui renvoi selon le Pr ROSSATANGA RIGNAULT à une simple conception idéologique de ceux qui l’ont colonisé.

Photo assistance n°1

« Il faut que les Africains repensent leurs outils de projection dans le monde, non pas en rejetant complètement les théories traditionnelles des Relations internationales, bien qu’europé-occidentalo-centristes et exclusivistes, afin de bâtir elle-même ses attributs de puissances. C’est en cela qu’elle pourrait amorcer ses avancées telles que souhaitées et cela passe par une réelle mise en commun des expressions et aspirations collectives des Etats Africains. La posture afrocentriste recommande donc de finir avec les dépendances qui limitent ou entravent en définitive toute tentative d’africanisation, quel qu’en soit le secteur. Conclut-il.

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