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L’Union africaine dans la situation en RDC : encore un pétard mouillé !

L’arrivée de la délégation africaine était attendue en RDC, suite à sa décision de suspendre l’annonce des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle congolaise « issus » de l’élection présidentielle du 30 décembre dernier.

Si les résultats provisoirs avaient fini par reveler un certain malaise dans ce pays, le souci d’un climat conflictogène avait aussi attiré l’attention des plus hautes institutions internationales. C’est dans cette mesure que, pour tenter de pacifier, appaiser et surtout tenter de trouver des solutions au contexte politico-social, quasiment au bord de l’implosion, l’Union africaine avait décidé de suspendre la décision de proclamation des résultats définitifs.

L’Union africaine a finalement été prise de cour. En effet, avant son arrivée, la Cour constitutionnelle congolaise a pris la responsabilité de proclamer les résultats, rejettant ainsi d’un revert de la main, l’autorité du supposé gendarme du continent. Si la décision de l’UA avait été jugée courageuse, force est de constater que nous nous interrogeons déjà sur la fiabilité de cet acte.

L’annonce des résultats définitifs, contre toute attente, a fait que l’Union africaine prenne « note » et surtout reconnaisse finalement F. Tshisékédi comme Président élu. En clair, l’UA ne sera pas en RD Congo, après avoir donné de vaines espérances au camp Fayulu. Une volte face qui témoigne clairement de ce que l’UA reste entachée par de nombreux griefs, « entre guéguerres de leadership et qualité de ses membres », dixit Yvan Comlan Owoula Bossou.

Si l’Afrique du sud de C. Ramaphosa, poids lourd du continent, est une pro-Kabila pour cause de nombreux accords économiques, la décision de maintenir ces avantages est davantage soutenue par le fait que J. Kabila n’ entend pas se laisser dicter une quelconque conduite à tenir par un Président élu à plus de 90% en 2017 dans son pays et surtout qui n’est nullement un exemple en ce qui concerne la démocratisation dans l’ exercise politique : P. Kagamé. Ces éléments auraient donc pesé sur le rôle et le poids de l’Union africaine conduite par le Président rwandais, dans cette affaire.

Notons que dans ce contexte, d’autres discussions ont participé du maintient de ce que nombreux appellent « immobilisme constitutionnel » en RD Congo. En effet, il y aurait eu des négociations entre le clan Kabila et le Président kagamé.

La CENCO, le clan Fayulu et l’Union européenne continuent de rejetter les résultats proclamés, arguant que ceux ci ne sont nullement crédible pendant que la SADEC félicite déjà F. Tshisékédi.

Une fois de plus, l’Union africaine brille par les nombreux « couacs » qu’on lui connait. Notons cette décision de la Cour constitutionnelle congolaise et la volte face de l’Union africaine ne sont pas de nature à désobscurcir le climat politico-social, déjà difficile depuis des mois. Si les connexions internet sont rétablies, il est plus que nécessaire d’éviter toute politique de l’autruche et oeuvrer à la consolidation de la stabilté dans ce géant aux inombrables potentialités qui attisent toutes les convoitises possibles.

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